C A F A R D ...

 

 

Il y a la marée haute, pleine d'enthousiasme, où tout semble facile.

Il y a la marée basse, où l'âme déprimée se retire en elle-même.

Jours gris et jours roses. Jours de veine et jours de cafard.

Mouvements désordonnés de cette mer intérieure qui vit en moi et me porte des sommets rudes aux abandons faciles.

Il y a ce raz de marée de la tentation, ce choc répété, comme vagues à l'assaut des rochers, de l'échec, de la souffrance, de la mort, cette odeur de vase qui soudain emplit l'air de relents de scandale, de pourriture, d'enlisement.

Mais la mouette plane au dessus de tout cela.

Mais malgré ses vagues, ses marées, ses tempêtes, je sais que la vie vaut la peine d'être vécue, vent debout.

Je sais que chaque instant est grâce.

Je sais que Dieu m'a embauché dans son équipage, qu'Il tient le gouvernail mais qu'il me faut tirer la rame avec les autres.

Les yeux fixés sur l'horizon là-bas, où la mer se jette en plein ciel.

 

A l'écoute de la côte (M. L.)

 

 

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